peu plus de poussière, tu roules ta boule et tu déboules un peu hagard dans le
hangar des demi-vérités, affublé d’une langue qui ne carbure qu’à l’intention, là,
en quelque part, justement là où l’on est censé voir ce qu’on veut dire, toi tu ne
vois rien, verrat de cercueil, debout sur le seuil de la terre d’accueil où rien ni
personne ne t’accueille,
sinon des mots à prendre avec des gants, des mots entre les dents, des mots ? non,
des gémissements – tu reçois maintenant la puck des conquis et l’angoisse de
l’époque, l’angoisse du soliloque dont on paie chaque jour le prix, en toi aussi
grandit – mais joue d’audace, sois plus fantas33 que Loco Locass, casse la glace,
jacasse et slame !
Qu’attends-tu
Slame !
Et montre dents pointues
Slame !
À tombeau ouvert
Slame !
Comme slamait Jacques Prévert
Slame !
Pour les Agniers
Slame !
Toi tu n’y es
Pour rien pantoute
Et un dernier
Slam !
Pour la route
Moi ça fait vingt ans que je roule, le pied dans le prélart. Vingt ans que je trappe
les traquenards, que je tends les collets de mon art, rusé renard, puis hors-la-loi,
Horla et diable beau danseur, je me suis fait conteur et plusieurs fois le tour du
compteur en d’étranges baies, souvent bouche bée, dans le cul-de-sac de maintes
arnaques, j’ai rué dans les brancards de l’histoire – toujours perdant. De
référendums en homme sans référent, j’ai fait le party puis écarté, bien que trop
vieux pour être carté, j’ai jeté mes perles aux pourceaux et je slame !
Pour Philippe Brault
Je slame !
Mon Eldorado
Slam !
À la dérive
Slam !
Man, ça m’arrive
Je slame !
Sur les récifs
Slam !
De ton propre récit
Slam !
C’est excessif
Quand on slame une prophétie
Mon souhait, c’est qu’à ton tour, tu tires la langue et les cheveux de ce pays qui
n’est pas l’hiver, ni ce que la tribu en dit, un pays où l’on se ressource plutôt
qu’exploiter des ressources, une terre de forêts et d’eau plutôt qu’un désert de
billots, envisage le pelletage de nuages au lieu d’un autre barrage, sois de bonne
compagnie, non de mèche avec la compagnie. Toi tu es le rythme et la mélodie
de ce pays, sois l’âme et l’odyssée de ta propre vie
Et slame !
Pour te trouver
Slame !
Pour nous guider
Slame !
Pour t’élever
Et des ténèbres t’éveiller34
Slame !
Au parlement
Slame !
En sacrementv
Slame !
Pour les artistes
Si seuls après leur tour de piste
Slam !
Que ça claque au vent
Même un slam qui SLAMente tout le temps
Le slam est mort
Et vive le slam
Slame !
Sans remords
Ton slam
Quand tu s’ras prêt
Slame sur ta crazy carpet
3 minutes sans prise de tête
Man, ça va être
Ta fête.
Pierre qui roule n’amasse pas mousse, mais tu te pousses chaque fois couvert d’un peu plus de poussière, tu roules ta boule et tu déboules un peu hagard dans le hangar des demi-vérités, affublé d’une langue qui ne carbure qu’à l’intention, là, en quelque part, justement là où l’on est censé voir ce qu’on veut dire, toi tu ne vois rien, verrat de cercueil, debout sur le seuil de la terre d’accueil où rien ni personne ne t’accueille, sinon des mots à prendre avec des gants, des mots entre les dents, des mots ? non, des gémissements – tu reçois maintenant la puck des conquis et l’angoisse de l’époque, l’angoisse du soliloque dont on paie chaque jour le prix, en toi aussi grandit – mais joue d’audace, sois plus fantas33 que Loco Locass, casse la glace, jacasse et slame ! Qu’attends-tu Slame ! Et montre dents pointues Slame ! À tombeau ouvert Slame ! Comme slamait Jacques Prévert Slame ! Pour les Agniers Slame ! Toi tu n’y es Pour rien pantoute Et un dernier Slam ! Pour la route Moi ça fait vingt ans que je roule, le pied dans le prélart. Vingt ans que je trappe les traquenards, que je tends les collets de mon art, rusé renard, puis hors-la-loi, Horla et diable beau danseur, je me suis fait conteur et plusieurs fois le tour du compteur en d’étranges baies, souvent bouche bée, dans le cul-de-sac de maintes arnaques, j’ai rué dans les brancards de l’histoire – toujours perdant. De référendums en homme sans référent, j’ai fait le party puis écarté, bien que trop vieux pour être carté, j’ai jeté mes perles aux pourceaux et je slame ! Pour Philippe Brault Je slame ! Mon Eldorado Slam ! À la dérive Slam ! Man, ça m’arrive Je slame ! Sur les récifs Slam ! De ton propre récit Slam ! C’est excessif Quand on slame une prophétie Mon souhait, c’est qu’à ton tour, tu tires la langue et les cheveux de ce pays qui n’est pas l’hiver, ni ce que la tribu en dit, un pays où l’on se ressource plutôt qu’exploiter des ressources, une terre de forêts et d’eau plutôt qu’un désert de billots, envisage le pelletage de nuages au lieu d’un autre barrage, sois de bonne compagnie, non de mèche avec la compagnie. Toi tu es le rythme et la mélodie de ce pays, sois l’âme et l’odyssée de ta propre vie Et slame ! Pour te trouver Slame ! Pour nous guider Slame ! Pour t’élever Et des ténèbres t’éveiller34 Slame ! Au parlement Slame ! En sacrementv Slame ! Pour les artistes Si seuls après leur tour de piste Slam ! Que ça claque au vent Même un slam qui SLAMente tout le temps Le slam est mort Et vive le slam Slame ! Sans remords Ton slam Quand tu s’ras prêt Slame sur ta crazy carpet 3 minutes sans prise de tête Man, ça va être Ta fête. Explain Request ×
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